Soutien de l’Institut Jonathas à Katharina von Schnurbein,
coordinatrice européenne pour la lutte contre l’antisémitisme
L’antisémitisme par l’absurde
Communiqué de presse
25 juillet 2025
L’Institut Jonathas exprime son entier soutien à Katharina von Schnurbein, coordinatrice de la Commission européenne pour la lutte contre l’antisémitisme, injustement prise pour cible par une cabale politique menée par une poignée de parlementaires européens.
Cette attaque, loin d’être fondée sur une critique argumentée, révèle au contraire que Mme von Schnurbein remplit avec rigueur et courage la mission qui lui a été confiée : identifier, nommer et combattre les formes contemporaines de l’antisémitisme, y compris lorsqu’elles se dissimulent derrière un antisionisme virulent, obsessionnel et soi-disant vertueux.
En dénonçant la banalisation de la haine antijuive dans certains milieux militants d’extrême gauche – comme ceux liés à La France Insoumise ou au Parti du Travail de Belgique – Mme von Schnurbein a mis le doigt sur une réalité dérangeante qui explique la vigoureuse et feinte indignation des personnes visées.
Dans ce contexte, il est essentiel de rappeler l’importance de la définition de travail de l’antisémitisme adoptée par l’IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste). Cette définition, soutenue par une large majorité d’États membres de l’Union Européenne, permet de distinguer clairement entre la critique légitime de la politique de l’État d’Israël et le discours de haine contre les Juifs. Elle rappelle aussi que l’antisémitisme repose sur une logique de soupçon et de complot, qui ne vise pas uniquement les Juifs, mais également toute personne perçue comme « alliée » ou « inféodée » à eux » — y compris des responsables européens. En cela, Mme von Schnurbein est clairement victime d’antisémitisme.
Qui plus est, accuser Mme von Schnurbein d’influencer à elle seule la politique moyen-orientale de l’Union européenne relève non seulement de la mauvaise foi, mais aussi d’un imaginaire complotiste dangereux. Les décisions diplomatiques et géopolitiques de l’UE sont indépendantes d’une fonction dont le mandat est clair : prévenir et combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes.
L’Institut Jonathas appelle les institutions européennes à défendre avec fermeté le travail exemplaire de Katharina von Schnurbein. La lutte contre l’antisémitisme exige du courage, de la clarté et une définition rigoureuse de ses manifestations. Elle ne saurait être affaiblie par ceux qui, consciemment ou non, contribuent à brouiller les repères entre critique politique et haine antisémite.
— ENGLISH VERSION —
Support from the Jonathas Institute for Katharina von Schnurbein,
European Coordinator on combating Antisemitism
Antisemitism taken to the absurd
The Jonathas Institute expresses its full support for Katharina von Schnurbein, European Commission Coordinator on combating antisemitism and fostering Jewish life, who has been unfairly targeted by a political smear campaign led by a handful of MEPs.
This attack, far from being based on reasoned criticism, reveals that Ms von Schnurbein is carrying out the mandate entrusted to her with rigour and courage: to identify, name and combat contemporary forms of antisemitism, including when they hide behind virulent, obsessive and supposedly virtuous anti-Zionism.
By denouncing the trivialisation of anti-Semitic hatred in certain far-left activist circles – such as those linked to La France Insoumise or the Belgian Labour Party – Ms von Schnurbein has highlighted a disturbing reality that explains the vigorous and feigned indignation of those targeted.
In this context, it is essential to recall the importance of the working definition of antisemitism adopted by the IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance). This definition, supported by a large majority of European Union member states, clearly distinguishes between legitimate criticism of the policies of the State of Israel and hate speech against Jews. It also recalls that antisemitism is based on a logic of suspicion and conspiracy, which targets not only Jews, but also anyone perceived as an ‘ally’ or ‘subservient’ to them — including European leaders. In this respect, Ms von Schnurbein is clearly a victim of antisemitism.
What is more, accusing Ms von Schnurbein of single-handedly influencing the European Union’s Middle East policy is not only disingenuous but also a dangerous conspiracy theory. The EU’s diplomatic and geopolitical decisions are independent of a role whose mandate is clear: to prevent and combat antisemitism in all its forms.
The Jonathas Institute calls on the European institutions to firmly defend the exemplary work of Katharina von Schnurbein. The fight against anti-Semitism requires courage, clarity and a rigorous definition of its manifestations. It must not be weakened by those who, consciously or unconsciously, contribute to blurring the lines between political criticism and anti-Semitic hatred.
Créé en mars 2024 suite aux massacres du 7 octobre et à leurs répercussions en Europe, l’Institut Jonathas est un centre d’études et d’action contre l’antisémitisme et contre tout ce qui le favorise en Belgique.


© Didier Lebrun/Pool/Photonews