Indécence de l’événement Rituals for Palestine au Théâtre National Flamand le 7 octobre

Communiqué de presse, 6 octobre 2024

L’Institut Jonathas dénonce, pour deux raisons, la décision indécente du Théâtre National Flamand (KVS) d’accueillir, ce lundi 7 octobre, l’événement intitulé « Rituals for Palestine » et organisé par le collectif « Towards Apartheid Free Zones », qui s’affiche comme la « Cultural Sector Solidarity with Palestine » :

– la date choisie pour cet événement est la date du premier anniversaire de la séquence génocidaire du 7 octobre 2023, le pire acte de violence contre les Juifs depuis la Shoah, comme si l’enjeu était d’effacer ou de masquer ces massacres. Ce jour-là, des terroristes palestiniens ont assassiné près de 1.205 personnes, en majorité des civils, et, souvent, en criant « mort aux Juifs ».

– le collectif qui organise l’événement « Rituals for Palestine » a, derrière lui, trois organisations (BDS, BACBI et Where Olive Trees Weep) qui défendent la cause palestinienne en appelant à effacer ou à détruire l’Etat d’Israël. La légitimité de la cause palestinienne est mise à mal par ces acteurs qui,
implicitement, soutiennent un projet génocidaire et antisémite : la fin du seul Etat du peuple juif.

L’Institut Jonathas demande au Théâtre National Flamand de reconnaître le caractère scandaleux de la date choisie et d’honorer publiquement, ce lundi, la mémoire des victimes des massacres du 7 octobre.

Le choix du Théâtre National Flamand trouve un écho dans l’étrange impunité accordée à Herman Brusselmans, ce chroniqueur récidiviste qui, dans un hebdomadaire flamand grand public, avait exprimé, en août 2024, son envie « d’enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque Juif rencontré ».

Loin d’être des incidents isolés, ces deux affaires, tout comme le positionnement affiché par le collectif organisateur de « Rituals for Palestine », révèlent une tolérance inquiétante de certains milieux culturels à l’égard de l’antisémitisme, sous le prétexte fallacieux d’une opposition à l’actuelle politique israélienne et d’une sympathie pour les souffrances du peuple palestinien.

Sur leur lancée, les responsables du Théâtre National Flamand ne devraient-ils pas envisager de coorganiser, avec le parti d’extrême droite allemand AFD, un événement festif marquant les anniversaires des grandes rafles des 15-16 août, 28-29 août et 11-12 septembre 1942 ? Ces rafles, menées avec l’aide active d’éléments flamands pronazis et de la police d’Anvers, ont scellé le destin tragique des Juifs d’Anvers, dont 67 % ont péri durant la Shoah.

Il est grand temps que les institutions culturelles, tout comme les médias et le monde politique, fassent preuve de responsabilité en respectant la mémoire des victimes de l’antisémitisme et qu’ils cessent de contribuer à la banalisation de la haine en Belgique.